Histoire

Ce monastère fut fondé du vivant même de Sainte Jeanne de Chantal. Jeanne elle-même a choisi les premières sœurs désignées pour cette fondation.

Cloître de l'ancien monastère de la Visitation

Cloître de l’ancien monastère

C’est d’abord à Dol de Bretagne, à la demande de Monseigneur de Revol, évêque de Dol et admirateur de François de Sales, que les sœurs s’établirent. Diverses circonstances, sur lesquelles nous ne nous attarderons pas, nécessitent le transfert à Caen, en 1631, où les sœurs firent l’acquisition d’un vaste terrain dans un faubourg de la ville, situé au nord de la rue Caponière, où peu à peu s’élevèrent de vastes bâtiments.

En 1792 les visitandines en furent chassées, l’armée s’y installe et le couvent est transformé en caserne, l’actuel Quartier Lorge. Les sœurs doivent se disperser ! Quelques unes vont dans leurs familles, d’autres resteront à Caen dans deux maisons différentes.

cloître Visitation

En 1927, l’ancienne chapelle et le cloître sont inscrits à l’Inventaire des monuments historiques. Mais l’ancienne église est détruite lors d’un bombardement pendant la bataille de Caen en 1944.

Le calme revenu, impossible de récupérer les lieux ! Au tout début du XIXe siècle les Sœurs font l’acquisition de l’ex-maison du Père Abbé de l’Abbaye Saint-Étienne.  C’est là que, peu à peu, vont s’élever les bâtiments du Monastère actuel. Au sud du monastère, les Sœurs aménagent les jardins situés entre la rue de l’Abbatiale et les anciennes fortifications de l’abbaye. Elles y élevèrent une chapelle provisoire le 24 juin 1812 puis une seconde commencée le 13 avril 1833, bénite le 19 février 1838 par Monseigneur Louis-François Robin.

Plus tard, un mur a été ajouté ainsi que la construction d’un hangar, d’un pressoir et, un peu plus loin, d’une basse-cour. Dans les années 1863-65 un oratoire dédié à saint Joseph a été édifié : il forme un demi cintre, avec coupole, à l’une des extrémités du jardin.

Hugonin

Mgr Hugonin

En 1889, un legs fait par la famille de Mère Marie-Thérèse de Vendes permit d’envisager la construction de la troisième chapelle. Les travaux commencent en juin 1890 et la première pierre est bénite par Monseigneur Flavien-Abel-Antoine Hugonin, évêque de Bayeux et Lisieux, le 19 mai 1891. La bénédiction ayant été donnée, six ouvriers se présentent pour la poser… Monseigneur scelle dans cette pierre une petite boite de plomb soigneusement soudée contenant un procès-verbal inclus dans une bouteille, des médailles d’argent à l’effigie du Sacré Cœur, de la Vierge, de saint Joseph, de nos Fondateurs, de Marguerite-Marie et de Léon XIII.

Chapelle-Leonie-Martin

Façade de la chapelle

La construction de la chapelle nécessitait un plan général du monastère qui menaçait ruine. C’est Monsieur l’abbé Martin qui conçut les plans de la chapelle, des sacristies, des parloirs et de l’aile nord du monastère.

Après l’achèvement des travaux, la chapelle est bénite le 25 septembre 1892 et consacrée le 17 octobre 1893. La façade du portail principal s’inspire de l’architecture de l’ancienne chapelle du quartier Lorge, tout comme la forme générale de la chapelle et le clocheton, posé sur un dôme à l’impériale en ardoises. Le chemin de croix est dû à l’atelier Jacquier. Les vitraux sont l’œuvre de l’atelier Lorin à Chartres.

Tribune-Leonie-Martin

Tribune de la chapelle

Pour le troisième centenaire de l’ordre de la Visitation, en 1910, il fallut agrandir la chapelle par l’élévation d’une tribune. En janvier 1916, deux superbes colonnes de chêne remplacent les grossiers madriers qui soutenaient cette tribune.

Les deux autels latéraux seront consacrés le 29 janvier 1921.

 

 

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