Conférence sur Léonie

Léonie et les siens ou la grâce de la dernière place

Conférence de Madame Anne-Marie PELLETIER, professeur au Collège des Bernardins de Paris, donnée le jeudi 30 septembre 1999 au Colloque de Lisieux : Thérèse et sa famille, Thérèse et la famille aujourd’hui.

Conférence publiée avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Mme Anne-Marie PELLETIER est la première femme lauréate du Prix Ratzinger (2014).

Léonie jeune fille

Évoquer Léonie, Sœur Françoise-Thérèse de la Visitation, la plus effacée, la plus ignorée des sœurs Martin, n’est pas un projet sans péril. Comment en effet parler de Léonie sans l’offenser, sans faire violence à sa volonté farouche de rester cachée, inconnue, puisque parler d’elle, fût-ce pour dire son effacement, c’est encore la mettre en avant ? La seule excuse possible à cette entreprise est qu’en cherchant à évoquer son souvenir, c’est finalement l’œuvre de Dieu que l’on va rencontrer. Disons donc clairement que c’est pour célébrer les grandeurs de Dieu que nous arrêterons ici notre regard sur Léonie. Projet, cette fois, que Léonie n’aurait pu récuser, elle qui, au milieu de l’agitation produite par l’instruction de la Cause de sa sœur, déclarait: «Quelle gloire immense pour le Bon Dieu, voilà le plus beau de l’affaire ! ». Belle occasion d’ailleurs de rappeler que tous nos émerveillements devant des vies saintes n’ont de sens et de vérité que s’ils nous acheminent jusqu’à la source de la sainteté, que s’ils débouchent sur l’action de grâce. Sans quoi nous ne faisons qu’auto-célébrer notre humanité en la personne de quelques-uns qui auraient été plus doués ou plus généreux que les autres. Mais la sainteté n’est pas affaire de dons humains. Elle est puissance de Dieu dans des vies d’hommes et de femmes, qui veulent bien l’accueillir, qui acceptent d’être assez pauvres pour l’accueillir. Après quelques rappels biographiques, nous nous centrerons sur la manière dont Léonie, première disciple de sa sœur Thérèse, a vécu «la petite voie» avec une radicalité liée aux pauvretés très concrètes qui firent le fond de sa vie. Puis, nous retrouverons, en finale, l’ensemble de la famille Martin au sein de laquelle – Léonie en est un bon témoin – la foi et la charité ont construit un jeu de solidarités qui donne à reconnaître l’œuvre de Dieu.

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